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12 décembre 2013 4 12 /12 /décembre /2013 16:50

QUELQUES MONNAIES GRECQUES

Voici quelques monnaies grecques, acquises petit à petit, présentées sous forme de fiches d'identification et qui illustrent ici la série des "grecques" de mes collections et que je montrerai ici au fur et à mesure de mes coups de cæur.

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Éolide

Ville de Temnos

-150 av. J.-C. - Bronze - Ø 12,5 mm - 2,32 g - axe du revers à 12 h - R1

Petit Bronze

Droit  :  Tête d'Athéna (Minerve) à dr., coiffée du casque corinthien à aigrette,
Revers :
Statue d’Athéna, casquée et vêtue du chiton, brandissant une javeline de la main dr. et un bouclier de la main g.  De part et d'autre les lettres Φ - Z / T - A.

L’historique - La ville de Temnos, en Éolide, était située dans l'intérieur des terres, sur une colline qui domine la vallée de l'Hermos, à quelque distance au sud-est de Cymé, et non loin de la ville de Neonteichos.
La région était réputée pour sa vigne et son vin d’ou le choix pour des types plus anciens de monnaies avec Dionysos au droit et une grappe de raisin au revers.

La symbolique - Ici c'est l'influence d'Athène avec Athéna (Minerve) coiffée du casque corinthien au droit et une statue d’Athéna (Minerve) combattant à droite, casquée et vêtue du chiton, brandissant une javeline de la main droite et un bouclier de la main gauche.
Les deux lettres T A représentent l'éthnique de la ville de Temnos et les deux lettres Φ et Ζ (le Z non visible ici) représentent les initiales du magistrat monétaire.

Références : GC Sear 4232  /  BMC 17 - /  Lindgren 417  /  SNG Von Aulock 1675

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Péloponnèse - Phliasie (ou Phliontide)

Ville de Phlionte (ou Phlious)

-400/-350 av. J.-C. - Bronze - Ø 11,5 mm - 1,37 g - axe du revers à 3 h - R1

Petit Bronze

Droit  :  Taureau cornupète, à gauche,
Revers : Un grand Φ (l'ethnique de la ville) accosté de quatre globules

(deux seulement visibles ici).

L’historique - Phlionte ou Phlious était la capitale d'un petit état indépendant au nord du Péloponnèse, la Phliasie ou Phliontide. Confinant aux territoires de Sicyone, de Stymphale et de l'Argolide, la Phliasie se composait de la réunion de plusieurs vallées étroites, au fond desquelles coulent des torrents dont la réunion formait l'Asopos, fleuve qui débouchait dans le golfe de Corinthe à l'est de Sicyone.
Phlionte, aux VIIe-VIe siècles, était gouvernée par des tyrans, dont l'un, Léon, fut en rapport avec Pythagore de Samos. En 480, elle était assez puissante pour envoyer 200 hoplites au secours de Léonidas aux Thermophiles, et 1000 l'année suivante à la bataille de Platée.
Au début du IV siècle, la ville fut troublée longtemps et à maintes reprises, soit par les guerres extérieures, soit par les discordes des partis à l'intérieur. Alliée de Sparte, les phliontins furent battus par le général athénien Iphicrate en 393 et le parti athénien s'installa en maître dans la ville ; en 380, le roi de Sparte Agésilas vint l'assiéger avec l'aide des phliontins exilés ; la ville comptait alors 5000 citoyens. Son territoire fut encore dévasté pendant les guerres thébaines, après 371. Si tous ces événements n'ont point laissé de trace dans le choix des types des monnaies, ils expliquent du moins la pauvreté du monnayage phliontin et aussi, sans doute, l'émission de monnaies de fer, comme à Argos, Tégée et Héræa, à peu près à la même époque.

La symbolique - Le taureau furieux présent sur cette monnaie est la personnification du fleuve Asopos, fils de Poseidon et de la nymphe Céluse, fleuve formé de la réunion de plusieurs torrents, coulant au pied des fertiles vignobles de la Phliasie.

Références : GC Sear 2758  /  HGCS 5 n°172  /  BMC 10 - 34, 16 et 17  /  Babelon T2-3 page 513 n°728 pl. CCXIX n°2 et 3  /  BCD Peloponnesos 106 à 111

Liens sur le sujet :

http://wildwinds.com/coins/greece/peloponnesos/phlius/t.html

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Grande Grèce - Sicile  - Kainon (Ville d'Alaisa ?)
-360/-340 av. J.-C. - Bronze - Ø 23 mm - 8,0 g - axe du revers à 9h - R2
Bronze Hémilitron

Droit  :  Griffon ailé bondissant et volant à gauche, sauterelles ou nuages au dessous,
Revers : Cheval bondissant à gauche, les rènes (brides) au vent, au-dessus une étoile à huit rais centrées, KAINON à l'exergue.

La symbolique - Ce type était précédemment attribué à Alaisa (Alaesa), ville fondée en 403 avant J.-C. par un chef sicule, Archonides. B. Head dans l’Historia Numorum au XIXe siècle avait déjà attribué ce type de bronze à la cité de Kainon (Caena). .

L’historique - Malgré la présence d'une légende grecque dorique nommant apparemment « les Kainans » (par ailleurs peuplade complètement inconnue) comme autorité d'émission, ces pièces de monnaie de bronze « Kainon » ont souvent été attribuées à Alaisa Archonidea dans le passé. Ce monnayage se compose exclusivement de trois types distincts (variantes d'orientation au droit et au revers) probablement frappé dans le milieu du IVe siècle av. J.-C. Il a été suggéré que ces pièces de monnaie « Kainon » pourraient avoir été frappées par des mercenaires Thraces opérant en Sicile dans la première moitié du IVe siècle av. J.-C. au moment où les Sicules cherchaient à s’émanciper de la tutelle carthaginoise.
H. A Troxell dans le SNG américain laisse sous-entendre que la production de ces pièces pourrait émaner de plusieurs ateliers et que l’attribution n’est pas certaine. Calciati évoque un monnayage frappé par un atelier ou plusieurs ateliers au profit de mercenaires sicéliotes au service de Carthage.
La création de Kainon (Caena) est certainement liée à l'arrivée du corinthien Timoléon en Sicile en 345 avant J.-C.. Il fut considéré comme un libérateur par les Siciliens. La présence de Timoléon modifia profondément le monnayage. Un nombre important de cités frappa un monnayage civique comme peut-être Kainon que B. Head considérait comme fédéral ou symmachique.
Exemplaire sur un flan large et irrégulier à l’usure importante, mais parfaitement identifiable et lisible. Beau griffon. Belle patine vert foncé. Trace de surfrappe  
Ce type semble beaucoup plus rare que ne le laissent supposer les ouvrages généraux. Semble surfrappé
Pedigree : Cet exemplaire provient du stock Elsen

Références : GC Sear 1048 var. / BMC 2 page 29 n°8 / HGCS 2 n°509 - / Laffaille112 / ANS.1175 / MIAMG.4297 (R2) (750€) / Münich218

Liens sur le sujet :

http://wildwinds.com/coins/greece/sicily/kainon/t.html

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Gaule - Ville de Massalia / Marseilles
3e-1er siècle av. J.-C. - Bronze - Ø 13 mm - 2,78 g - axe du revers à 12h - R1
Bronze au Caducée

Droit  :  Tête de Minerve à droite, coiffée du casque corinthien, devant MAC,
Revers :
Caducée ailé, N/Φ/A de part et d'autre.

frappé après 49 av. J.-C.

Commentaires - Marseille continua à monnayer après 49 avant J.-C., mais seulement des petits bronzes qui furent peut-être frappés jusqu’au début du Principat. L’autonomie marseillaise prend alors fin. Un nouvel étalon monétaire était utilisé, certainement calqué sur le système monétaire romain.

Historique - Marseille, la "Massalia" des Grecs, fondée par les Phocéens en 600 avant J.-C., est née de la volonté des Grecs de promouvoir des comptoirs commerciaux afin de rivaliser avec les Carthaginois et les Etrusques pour la domination de la Méditerranée occidentale. La fondation même de la cité est mythologique. Au moment où le jeune phocéen, Protis, chef d'une expédition, abordait dans une calanque, il fut reçu par Nannos, roi des Ségobriges et épousa sa fille Gyptis. Le Grec reçut comme dot une calanque autour du Lacydon, port naturel situé à l'emplacement du Vieux Port actuel. Marseille n'est absolument pas une création celtique ou gauloise et appartient au monde grec. Grâce à sa métropole, la colonie se développa et reçut un appoint de population venant de sa métropole avec des gens qui fuyaient le danger perse au début des guerres Médiques (494-479 avant J.-C.). Les Grecs qui maîtrisaient parfaitement les règles de navigation maritime et du commerce implantèrent des comptoirs ou colonies sur les côtes occidentales de la Méditerranée, d'Emporium (Aumpurias) à Nikaia (Nice) en passant par Agathè (Agde), Olbia (Hyères) et Antipolis (Antibes), sans oublier celui d'Alailia (Aléria, Corse), fondé en 565 avant J.-C. Les Massaliotes essayèrent avec plus ou moins de succès de commercer avec l'arrière-pays et les tribus salyennes. Ils fondèrent néanmoins les postes avancés d'Avenio (Avignon) et de Cavaillo (Cavaillon). Entre le IVe et le Ier siècle avant J.-C., le golfe du Lion est souvent comparé au golfe phocéen ce qui montre bien le rôle joué par les commerçants et les marins de Massalia.
Marseille, dès l'origine doit faire face à un double danger qui fera sa force : intérieur, elle doit lutter contre les tribus indigènes ligures ; extérieur, elle doit affronter la puissance maritime carthaginoise qui étend son hégémonie sur les îles de la Méditerranée occidentale, Corse, Sardaigne, Sicile et خles Baléares.
Le pouvoir politique est entre les mains d'une oligarchie grecque composée du Conseil des Quinze et d'une Boulé de six cents membres.
Très tôt, dès le VIe siècle, les Massaliotes se sont placés sous la protection d'Apollon delphien et d'Artémis qui se retrouvent sur les monnaies de la cité. Un temple daté de 530 avant J.-C., dédié à Apollon, a d'ailleurs été retrouvé dans les fouilles entreprises à partir de 1967.
La prise de Phocée par les Perses, vers 540 avant J.-C., fit de Marseille une métropole qui essaima bientôt dans toute la Méditerranée occidentale, malgré la présence carthaginoise et la concurrence commerciale des Etrusques.
Entre le Ve et le Ier siècle avant notre ère, Marseille et son arrière-pays connaissent un développement sans précédent.
Marseille connut une grande prospérité au Ve siècle avant J.-C., grâce à une période de tranquillité en Méditerranée occidentale après la défaite carthaginoise à Himère en 480 avant J.-C. Les Etrusques furent battus à leur tour par les Syracusains à Cumes. Pendant près de soixante-dix ans les navires massaliotes purent sillonner tranquillement les eaux de la mer tyrrhénienne. L'affaire de Sicile en 413 avant J.-C. et l'intervention athénienne puis carthaginoise, s'accompagnant de la destruction d'Agrigente, entraînèrent un grave conflit qui devait durer un demi-siècle et s'étendit à la Grande Grèce (Italie du Sud).
Les IVe et IIIe siècles avant notre ère semblent être une période plus difficile, marquée par la récession économique de Marseille. Les Carthaginois s'avèrent être des concurrents redoutables tant en Méditerranée occidentale qu'orientale. La chute d'Athènes, les problèmes politiques et économiques que connaissent la Sicile et Syracuse en particulier, ont dû affecter le commerce massaliote. En Gaule, dans l'arrière-pays marseillais, la cité doit faire face aux incursions des peuplades ligures.
Opposés à Carthage, très tôt les Massaliotes recherchent l'amitié des Romains (dès avant le début de la première guerre Punique). Les Marseillais fourniront des trirèmes et autres quinquérèmes à leur allié romain. Pourtant, au début du IIIe siècle avant notre ère, ils voient d'un mauvais œil la conquête de l'Italie du Sud (Grande Grèce) par les Romains, qui se termine par la prise de Tarente en 272 avant J.-C.
La montée en puissance de Rome, à partir de la première guerre Punique (268-241 avant J.-C.), et le choix stratégique de Marseille, qui joue Rome contre Carthage, vont redonner, dans la seconde moitié du troisième siècle avant notre ère, un rôle prépondérant à Massalia dans le commerce international de la Méditerranée occidentale.
Le deuxième siècle avant notre ère marque le déclin de la cité phocéenne. Alliée privilégiée des Romains, Marseille a, grâce à eux, réussi à imposer son pouvoir dans l'arrière-pays marseillais. Les Romains, en arrêtant les Cimbres et les Teutons, ont sauvé le sud de la Gaule des invasions. A partir de 118 avant J.-C., la situation change et la Provincia devient une province romaine. Les marchands marseillais entrent en concurrence avec les commerçants romains en Espagne, en Corse, en Sardaigne et en Sicile. Néanmoins, ils restent les alliés des Romains jusqu'au Ier siècle avant notre ère.
C'est le début de la guerre civile qui oppose César à Pompée en 49 avant J.-C. qui sera fatale à la cité. Marseille ne sut pas choisir entre les deux protagonistes. César assiégea et prit la ville ne pouvant souffrir que ses voies de communication entre la Gaule et l'Italie puissent être coupées. La flotte de Marseille était encore trop importante pour qu'elle puisse tomber entre les mains de son mortel ennemi, Pompée. Conquise, la ville ne fut néanmoins pas pillée et resta un port important au début de la domination romaine. Restée hellénique, elle ne fut jamais réellement assimilée à la Gaule romaine et garda une sorte de statut indépendant, mêlée de cosmopolitisme où toutes les religions croisaient toutes les races pour le plus grand bénéfice du commerce marseillais.

Références : LT.2022  -  BN.2022  - Sch/L.254  -  MHM.75 /10, p. 107 (15 ex.)

Liens sur le sujet :

http://wildwinds.com/coins/greece/gaul/massalia/t.html

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Asie Mineure - Ionie - Ville de Milet
6e-5e siècle av. J.-C. - Argent - Ø 10 mm - 1,17 g - axe du revers à 9h - R1
Diobole ou 1/12e de statère

Droit  :  Protomé de lion à gauche avec la crinière, gueule ouverte et langue pendante,
Revers : Carré creux contenant une rosace à quatre pétales séparés de folioles.

La symbolique - Le lion était le symbole de la cité de Milet. Au IVe siècle avantr J.-C., des tétradrachmes présentent au droit la tête d'Apollon et au revers, le lion passant à gauche, détournant la tête. Milet était renommé pour son temple d'Apollon. Ses emblèmes étaient le lion et l'astre qui figurent sur cet exemplaire (astre sous forme de rosace au revers).

Références : GC Sear 3532 / BMC 16 - page 185, N°24 pl.XXI n°4 / Babelon T2-1, p.270 n°429 pl. XI n°5 / Dewing 2292 / Rosen 581 / Demeester 119 var. / Pozzi 2481 / SGKB 424

Liens sur le sujet :

http://wildwinds.com/coins/greece/ionia/miletos/t.html.

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Grèce Centrale - Attique - Ville d'Athènes
-87/-86 av. J.-C. - Bronze - Ø 17 mm - 7,31 g - axe du revers à 12h - R
Bronze ou Chalque

Droit  :  Tête d'Athéna à droite, coiffée du casque corinthien, grènetis autour (non visible ici),
Revers : Α-Θ / Ε, Zeus nu marchant à droite, prêt a lancer la foudre, étoile entre deux croissants.

La symbolique - Cette pièce est à rapprocher des tétradrachmes athéniens du "nouveau style" émis en cette même année 87/86 av. J;- -C. dont le revers mentionne clairement le monarque pontique Mithridate VI venu "défendre" les intérêts des sujets grecs et le nouveau tyran athénien Aristion. Notre bronze, ci dessus illustré, présente, comme sur le tétradrachme, dans sa gravure une étoile entre deux croissants, symbole qui figure les monnayages originels de Mithridate VI et qui nous montre le pouvoir de ce monarque sur la ville d'Athènes.
Le poids de ces bronze (+/- 7,6g) coïncide également avec celui des cuivres produits à cette époque dans les ateliers du Royaume du Ponte.
Bien que frappé en grand nombre, il n'est donc pas surprenant que très peu de ces monnaies circulent après l'an 86 av. J.-C. soit la chute d'Athènes et la victoire des troupes du général romain Sylla qui va faire en sorte que les athéniens oublient rapidement "l'ancien régime" et condamnent les noms de Mithridate VI et Aristion à une damnatio memoriae (condamnation à l'oubli)

L’historique - Ce bronze, fort intéressant, fait partie des dernières frappes du début de l'année 87/86 av. J.-C., avant le début du siège d'Athènes par les forces de Lucius Cornelius Sylla, qui a isolé la ville d'Athènes de son port du Pirée, où ces pièces de bronze ont circulées équitablement, et rien qui ne fasse penser qu'un nouvel atelier auxiliaire fut créé après que les deux populations soient isolées l'une de l'autre.
Il s'agit d'une grande émission, comme le reflète les 201 exemplaires trouvés dans les fouilles de l'Agora d'Athènes et leur nombre dans les trésors postérieurs à l'année 86 av. J.-C. De sa production hâtive il résulte clairement que de nombreux spécimens ont été frappés d'une manière négligente ou avec des coins apparemment fatigués, bien qu'il semble plutôt qu'elles aient été frappées sans puissance au moment du coup de marteau, d'où il résulte de nombreuses monnaies d'aspect faussement usé, si bien qu'elles ont été retirées de la circulation moins d'un an après leur frappe. L'utilisation d'un alliage métallique avec plus de plomb a également provoqué une plus grande usure malgré une circulation réduite.

Références : GC Sear 2567 / BMC 11 - page 81, N°554 pl.XIV n°5 - SNG Copenhagen 307
Kroll page 74 n°97 pl.9  -  Svoronos pl. 81, 47

Liens sur le sujet :

http://www.wildwinds.com/coins/greece/attica/athens/t.html

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Asie Mineure - Bithynie - Ville de Cios
-350/-320 av. J.-C. - Argent - Ø 13,5 mm - 2,35 g - axe du revers à 12h - R2
Hémidrachme

Droit  :  Tête laurée d'Apollon à droite, sous le cou KI ou KIA (ici hors flan)
Revers : Proue de galère à gauche, décorée d'une étoile. Au-dessus et en dessous, ΠΟΣEI-ΔΟΝΙΟΣ le nom du magistrat (12 autres noms de magistrats référencés)

La symbolique - Il est fort probable que le choix de la représentation d'Apollon au droit s'inspire de celle des populaires statères d'or frappés par Philippe II de Macédoine. Pour le revers le symbole maritime est très explicite de la situation côtière de la ville.

L’historique - La ville de Cios, fondée, d'après la légende, par le héros éponyme Kios, l'un des Argonautes, se trouve à l'est de Cyzique et d'Aascylion, au fond du golfe dans lequel le lac Ascania vient déverser ses eaux et au centre d'une vaste plaine dominée au nord par le mont Arganthonios, au sud par le mont Olympe.
Ses premiers habitants étaient des Phrygiens et des Cariens ; elle fut colonisée par les Milésiens au VIIe siècle avant notre ère. Sous domination perse comme grand nombre de villes grècques de la côte d'Asie Mineure, elle recouvre son indépendance vers le milieu du IVe siècle, époque où elle commence à battre monnaie.

Références : GC Sear 3757 var. / BMC 13 - page 130, N°8 et 9 /
Babelon Traité T2-2 n°2855 page 1486 Pl. CLXXX n°14 / HGCS 7 - 553 var.

Liens sur le sujet :

http://wildwinds.com/coins/greece/bithynia/kios/t.html

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Asie Mineure - Pamphylie - Ville d'Aspendos

-370/-333 av. J.-C. - Argent - Ø 23,5 mm - 10,94 g - axe du revers à 12h - R

Statère

Droit  :  Deux lutteurs nus, front contre front, se tenant par les avant-bras, entre eux ΑΦ (initiales du monétaire) ,
Revers : Frondeur debout, bras en l'air tenant armée sa fronde, derrière ΕΣΤFΕΔΙΙVΣ, dans le champs à dr. un triskèle à jambes humaines, le tout dans un carré de grènetis.

L’historique - Lors de la période archaïque, trois villes régionales seulement eurent un atelier monétaire, Aspendos, Selgé et Sidé. Selgé et Aspendos (la ville moderne de Balkyzi) n'étaient pas sur la mer, mais sur un petit fleuve l'Eurymédon, à une courte distance l'une de l'autre (40km) et très liées. Habitées par une population de même origine et parlant la même langue, elles étaient associées par des traités commerciaux en vertu desquels elles frappaient monnaie en commun.

La symbolique - Au droit la présence des deux lutteurs est a rapproché du nom de la ville de Selgé, ce qui met en relief l'association étroite des deux villes. L'instrument essentiel des lutteurs était le "strigile" avec lequel ils se raclaient la peau après le combat, dans lequel ils avaient figuré, le corps enduit d'huile. Or le nom du strigile est στλεγγίς ou στλεγγου c'est à dire le nom pamphilien de Selgé. Pour cette ville, le type monétaire des deux athlètes est un type parlant.
Pour le revers le type du frondeur est sans doute issu de par la similitude d'assonnance entre le nom pamphylien désignant la ville d'Aspendos "ESTVEDIS" et le terme grec qui désigne la fronde "σφενδόνη", le frondeur "σφενδόνήτης".
A partir de l'an 400 environ les deux villes commencent simultanément, l'émission de très abondantes séries d'argent qui ont pour types au droit les lutteurs et le frondeur au revers, mais avec des légendes d'ethniques différentes.


Références : BMC 19 - p. 97 n°32  -  Babelon n°1574 p.949 Pl. CXLIV 2 et 3  -  GC Sear 5398 var.

Liens sur le sujet :

http://wildwinds.com/coins/greece/pamphylia/aspendos/t.html

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Asie Mineure - Ionie - Ville d'Ephèse

-202/-113 av. J.-C. - Bronze - Ø 19 mm - 3,85 g - axe du revers à 12h - R

Petit Bronze

Droit  :  Abeille vue de dessus, E - Φ de part et d'autre de l'abeille, le tout dans une couronne de laurier,
Revers : Cerf debout, derrière un palmier, lettre ? à dr., monogramme ? à g., (nom du magistrat) ????? à l'exergue..

La symbolique - Depuis les périodes archaïques, le symbole de l'abeille est présent sur le monnayage éphèsien (représenté de profil à cette époque). L'Artémis éphésienne dont les attributs essentiels sont le cerf et l'abeille, était une divinité asiatique que les grecs, assimilèrent à leur Artémis. Le grand-prêtre de son temple était appelé "Essen" "le roi des abeilles" ou "le roi de la ruche" et les vierges, prêtresses de la déesse, portaient le nom "d'abeilles".

L’historique - Éphèse est une ville portuaire antique (située à proximité de la ville actuelle d'Izmir en Turquie), l'une des douze cités d'Ionie. Connue pour ses sanctuaires, notamment le temple de la déesse Artémis qui compte parmi les Sept Merveilles du monde antique, la cité a livré des sculptures de Phidias et de Polyclète lors des fouilles entreprises depuis 1863.
Probablement fondée au XIe avant Jésus-Christ par des Grecs ioniens, Éphèse sera successivement conquise par les Cimmériens (VIIe siècle avant Jésus-Christ), par Crésus, roi de Lydie (VIe siècle avant Jésus-Christ) puis par le roi de Perse Cyrus le Grand.
Les historiens antiques Strabon et Pausanias prétendront qu'Ephèse avait été fondée par les Amazones (Ephèse serait dérivé du nom de l'une d'entre elles ”Apasa”).
Bien que ses vestiges soient situés près de sept kilomètres à l'intérieur des terres, Éphèse était dans l'Antiquité, et encore à l'époque byzantine, l'un des ports les plus actifs de la mer Égée ; il est situé près de l'embouchure du grand fleuve anatolien Caystre. L’Artémision, le grand sanctuaire dédié à Artémis, la déesse tutélaire de la cité, qui comptait parmi les Sept merveilles du monde et auquel Éphèse devait une grande part de sa renommée, était ainsi à l'origine situé sur le rivage. C'est l'œuvre combinée des sédiments charriés par le Caystre, des changements climatiques, et peut-être d'accidents sismiques, qui explique le déplacement progressif de la côte vers l'Ouest, et l'ensablement subséquent des ports de la ville, prélude de leur abandon.
C'est au milieu du VIIe siècle, qu'apparurent les premiers monnayages publics. Avec l'essor de l'activité portuaire et commerciale, des taxes portuaires furent mises en place au début du VIe siècle. La cité s'enrichit de plus en plus et, en 570, lorsque les voisins Samiens se dotèrent d’un temple monumental, les Éphésiens ne purent souffrir que la puissance et la splendeur de leur cité soit surpassée. Ils décidèrent donc de faire construire un temple plus grandiose encore, et, à cette fin, ils n’hésitèrent pas à faire venir des architectes de Crète.
La cité devint à cette époque un véritable foyer culturel. De nombreuses écoles virent le jour : médecine, rhétorique, philosophie, etc. Cette profusion culturelle fit d’Éphèse un centre intellectuel et artistique de tout premier plan dans le monde méditerranéen.

Références : GC Sear 4411 / BMC 16 - page 62, n°142

Liens sur le sujet :

http://wildwinds.com/coins/greece/ionia/ephesos/t.html

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Grèce Centrale - Thessalie - Ville de Larissa
-360/-325 av. J.-C. - Bronze cuivreux - Ø 17 mm - 3,76 g - axe du revers à 9h - R1
Dichalque - Bronze 17

Droit  :  Tête de la nymphe Larissa à droite, les cheveux retenus par un filet ,
Revers : Cheval à droite, levant l'antérieur gauche,
ΛΑΡΙ / ΣΑΙΩΝ rétrograde.

L’historique - Larissa, la cité la plus importante de Thessalie, tire son nom de l'une des filles du roi mythique Pelasgos. Construite sur la rive droite du Peneios, la ville était réputée pour ses élevages de chevaux et Thessalos, héros éponyme de la région, y dressait des taureaux sauvages. Quand Philippe II de Macédoine envahit la Thessalie en 353 avant J.-C., il y installa des gouvernements démocratiques sous la protection de garnisons macédoniennes chargées d'assurer le maintien de l'ordre. Il créa quatre grands districts à la tête desquels il plaça des tétrarques, Simos étant celui du district de Larissa. Cette organisation ne devait durer que huit ans car, en 344 avant J.-C., Philippe II envahit de nouveau la Thessalie, chasse Simos et incorpore toute la province dans le royaume de Macédoine, mettant fin au monnayage. Pour le monnayage de Larissa, il existe trois études : l'article de F. Hermann, Die Silbermünzen von Larissa in Thessalien, ZfN. 35 (1925), l'article de T. R. Martin, The Chronology of the fourth century B.C., Facing Head Silver Coinage of Larissa, MN. 28, 1983 et l'article de C. Lorber, The Early Facing Head Drachms of Thessalian Larissa, in Florilegium Numismaticum, Studia in Honorem U. Westermark, Stockholm 1992..

Références : GC Sear 2129 / BMC 7- page 32, N°89 pl. VI n°13

Liens sur le sujet :

http://wildwinds.com/coins/greece/thessaly/larissa/t.html

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Péloponnèse - Sikyonie - Ville de Sicyone

-330/-320 av. J.-C. - Argent - Ø 15 mm - 2,18 g (poids léger) - axe du revers à 9h - R

Etalon éginétique - Poids théorique 3,12g

Hémidrachme ou Triobole (¼ Statère)

  Droit  : Chimère passant à gauche, ΣΙ dessous entre les pattes,
Revers :
Colombe volant à gauche ; 3 points sous l’aile de la colombe (marque de magistrats).



La symbolique - Les trois globules sont visibles sur cet exemplaire sur l’aile droite de la colombe, visible sous les pates.
La Chimère était un animal mythique, fruit, d'après Hésiode, des amours du Lion de Némée et de l'Hydre de Lerne. Elle est composée d'un corps de lion, d'une queue de serpent et d'un protomé de chèvre fiché sur le corps du lion. Ce monstre fut tué par Bellérophon. Ce type de la chimère sur les monnaies de Sicyone se rapporte au culte des Achéens (Péloponnésiens) pour Bellérophon. Corinthe était la patrie du héros qui tua la chimère. Il semble que l'atelier de Sicyone ait frappé en grande quantité des statères d'étalon éginétique, après la fermeture de l'atelier d'Égine en 341 avant J.-C. Cette fabrication semble s'interrompre à la conquête d'Alexandre
).

L’historique -
Sicyone, au débouché de l'isthme de Corinthe dans le Péloponnèse, était la plus petite entité politique de cette région avec Phlius qu'elle touchait. Enclavée entre l'Achaïe et l'Argolide, elle avait été décrite par Homère dans l'Iliade comme ayant fait partie du royaume d'Agamemnon. Nous avons peu d'informations sur l'histoire de la cité avant la fin des guerres Médiques sinon que la région fut souvent dévastée par les Athéniens, en particulier sous Périclès en 454 avant J.-C., d'après E. Babelon. Le monnayage ne commencera à devenir important qu'après la fin de la guerre du Péloponnèse en 404 avant J.-C.

Références :
GC Sear 2774 var. / HGCS 5 N° 213 /  BMC 10 - page 46, N°120 /
Babelon "Traité" tome 3 page 534 N°803 planche CCXXI N°27

Liens sur le sujet :
http://wildwinds.com/coins/greece/sikyon/t.html

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Asie Mineure - Mysie - Ville de Lampsaque

-350/-330 av. J.-C. - Argent - Ø 11/12 mm - 1,20 g - axe du revers à 10h - R1

Trihémiobole

  Droit  : Tête féminine janiforme portant bandeau "tainia" et boucle d'oreilles,
Revers : Tête d'Athéna à dr. portant le casque corinthien, symbole (?) derrière la tête.


La symbolique - Ces deux motifs, tête janiforme et Athéna atteste et confirme l'alliance entre les cités de Lampsaque et d'Athène oû ces symboles figuraient sur des dioboles et des trihémioboles. En 514, après la mort d'Hipparque, son frère Hippias, trenblant pour son pouvoir, se mit à contracter de tous cotés des alliances et des traités qui pussent l'aider à rester maître d'Athène ou de lui fournir, en cas de nécessité, un refuge et un abri sûr. Ce fut alors qu'il maria sa fille Archédice à Aiantidès, fils d'Hippoclès, tyran de Lampsaque. C'est à l'occasion de ce mariage et de l'alliance qu'il consacrait, que furent frappées des pièces à Lamsaque et à Athène, portant les unes et les autres, d'un coté l'effigie d'Athéna et de l'autre la tête janiforme caractéristique de Lampsaque.

On sait d'ailleurs qu'Hippias, chassé d'Athène en 511 et retiré à Sigéion, allait frequemment à Lampsaque, chez son gendre et sa fille. Ses petits-fils succédèrent à leur père Aiantidès et la branche d'olivier qui est un symbole essentiellement athénien, se verra encore sur les monnaies de Lampsaque du commencement du 5e siècle, soit autour du casque d'Athéna, soit dans le champ de la pièce.

L’historique -
Lampsaque, placée à l'entrée de l'Hellespont, était initialement une colonie phocéenne. Enjeu permanent de la rivalité qui opposait les Grecs et les Perses, Lampsaque entra dans la confédération délienne après la bataille de Mycale en 479 avant J.-C. Elle se détacha de la tutelle athénienne en 412 avant J.-C., mais fut reprise. Entre la chute d'Athènes en 404 avant J.-C. et la bataille de Cnide en 394 avant J.-C., puis la paix d'Antalcidas en 387 avant J.-C., la cité changea souvent de camp passant de l'influence grecque à celle du grand Roi perse et de ses satrapes. En 334, à l'arrivée d'Alexandre le Grand, la cité fut épargnée bien que favorable à Darius III Codoman avec Memnon, despote de la cité. La ville connut une grande prospérité à l'époque hellénistiquee.

Références : GC Sear 3893 var. / BMC 14 - page 83 N°36 et la suite.

Liens sur le sujet :
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Asie-mineure - Mysie- Ville de Pergamme

-133/-67 av. J.-C. - Argent - Ø 26 mm - 12,6 g - axe du revers à 12h - R

Poids théorique 12,40 / 12,75g

Tétradrachme Cistophorique

  Droit  : Ciste mystique Dionysiaque, entr'ouverte, laissant échapper un serpent, le tout dans une couronne de lierre,,
Revers : Arc dans son étui, avec deux serpents dressés de chaque côté et les queues enlacées, monogramme ΠΗΡΓ de Pergame à g., au dessus monogramme ΓΠΥ (GRU) et TH et à dr. le baton d'Asclépios avec son serpent enroulé autour.



La ville - Dominant la fertile plaine de Teuthranie, au confluent du Cetios et du Selinos, affluents de droite du Caïque, Pergame état éloignée de la mer de 120 stades. Le nom de Pergame aurait été donné à la ville par Pergamos, fils de Pyrrhos, qui s'établit en cet endroit avec sa mère Andromaque, à la suite d'un combat heureux avec Arios, chef de la Teuthranie. Une autre tradition donne Asclépios comme fondateur de Pergame.

L’historique -
On donne dans l'antiquité le nom de cistophore à des pièces d'argent d'Asie-mineure qui ont pour type, d'un coté la ciste mystique de Bacchus entr'ouverte et laissant échapper un serpent, au milieu d'une couronne de lierre ; au revers, un arc dans son étui, entre deux serpents dressés de chaque côté et les queues enlacées. Les cistophores constituaient, aux IIe et Ier siècles avant notre ère, la plus grande part du monnayage d'argent en Asie-mineure. Cicéron mentionne dans plusieurs de ses Lettres que les pièces à la ciste étaient la monnaie la plus répandue dans sa province. Le cistophore, qui pèse de 12,75 à 12,40g environ, est en réalité un didrachme de poids éginétique. Il y a le demi-cistophore et le quart ; ces deux pièces, très rares, n'ont plus pour type la ciste dionysiaque : au droit, figure la massue et la peau de lion d'Hercule, au milieu d'une couronne de pampres ; au revers, une grappe de raisin.
On a l'habitude de grouper, dans les collections, tous les cistophores en une seule série, à cause de leur unité de types et de système pondéral, mais les ateliers d'Asie-mineure qui les ont émis sont nombreux, et toutes ces pièces se différencient entre elles par des symboles, des monogrammes, des dates, des noms de proconsuls romains ou des magistrats urbain, placés dans le champ, à côté du type principal invariable. On a ainsi des cistophores de différentes villes de Mysie, de Lydie, d'Ionie et de Phrygie, c'est a dire des pays qui avaient fait partie du royaume de Pergamme ; les plus anciens ont été frappés sous l'autorité même des rois de Pergame dès la fin du IIIe siècle avant notre ère ; après l'an -133, ils sonr émis par les Romains, et les dernières émissions qui, d'ailleurs, ne portent plus de noms d'ateliers ou de magistrats, finissent par se confondre avec les pièces d'argent, à leffigie de Marc Antoine, puis d'Octave, frappées aux mêmes poids et aussi en Asie-mineure, dans le but de les remplacer. Dans le commerce, le cistophore était accepté pour trois deniers romains
Le monnayage de la seconde Ligue Achéenne fut l'un des plus importants du Péloponnèse au IIe siècle avant J.-C. Ce monnayage, daté antérieurement du siècle précédent, ne commencerait pas avant 196 avant J.-C. et la proclamation de Flaminius aux Jeux Isthmiques de Corinthe. En argent, le monnayage est constitué d'hémidrachmes qui se caractérisent par la représentation au droit du portrait de Zeus et au revers du monogramme de la ligue dans une couronne. Seuls les lettres et les symboles qui l'entourent permettent de reconnaître la ville membre de la Ligue. Ces villes, au nombre de vingt-deux sont issues des cités d'Achaïe, de Mégaride, de Corinthe, de Sicyone, d'Argolide, de Sparte, de Méssénie, d'Élide et d'Arcadie. Notre pièce appartiendrait à l’atelier d'Élis.

Références : GC Sear 3947 var. / BMC 14 - page 125 N°121 et 122 /

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Pélopponèse - Elide - Ville d'Elis (Ligue Achéenne)

-175/-168 av. J.-C. - Argent - Ø 15,2 mm - 2,26 g - axe du revers à 9h - R

Etalon éginétique réduit - Poids théorique 2,45g

Hémidrachme ou Triobole

1718

  Droit  : Tête laurée de Zeus à droite,
Revers : Monogramme de la ligue, dessus FA, A et N de part et d'autre (initiales du monétaire), le tout dans une couronne de laurier.



La symbolique - L'Élide était consacrée à Zeus et tenait toute sa renommée des jeux célèbrés au sanctuaire de Zeus Olympien, ses monnaies ont pour types, d'une manière générale, soit Zeus lui même, soit des symboles relatifs à ce dieu ou allusifs aux jeux qui avaient lieu en son honneur. Au revers autour du monogramme de la ligue achéenne le F A nous rappelle l'ancienne ethnique FAΛΕΩΝ des anciennes monnaies d'Élis/Olympie (le "F" "digamma" est une ancienne lettre du grec archaïque, dont l'utilisation est déjà abandonnée dans les autres régions grecques).

L’historique - Le monnayage de la seconde Ligue Achéenne fut l'un des plus importants du Péloponnèse au IIe siècle avant J.-C. Ce monnayage, daté antérieurement du siècle précédent, ne commencerait pas avant 196 avant J.-C. et la proclamation de Flaminius aux Jeux Isthmiques de Corinthe. En argent, le monnayage est constitué d'hémidrachmes qui se caractérisent par la représentation au droit du portrait de Zeus et au revers du monogramme de la ligue dans une couronne. Seuls les lettres et les symboles qui l'entourent permettent de reconnaître la ville membre de la Ligue. Ces villes, au nombre de vingt-deux sont issues des cités d'Achaïe, de Mégaride, de Corinthe, de Sicyone, d'Argolide, de Sparte, de Méssénie, d'Élide et d'Arcadie. Notre pièce appartiendrait à l’atelier d'Élis.


Références : GC Sear 2993 var. / BMC 10 - page 5 N°55 var. / HGCS 5 - 536 page 110 / Clerk 290/62 - pl. XI 58.

Liens sur le sujet :
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Grèce du Nord - Chersonèse de Thracee - Ville de Cardie

-350/-330 av. J.-C. - Argent - Ø 13,4 mm - 2,43 g - axe du revers à 9h - R

Hémidrachme ou Triobole

1713

  Droit  : Protomé de lion à dr. détournant la tête en rugissant à g. une patte levée,
Revers : Carré creux quadripartite avec deux sections ornées d´un globule sous un A et d´une grappe de raisin (à l'envers).



La symbolique - Le lion détournant la tête, type représenté ici est inspiré du type des monnaies de Milet parce que Cardia, la ville de frappe d'un grand nombre de monnaies chersonèses avait accueilli primitivement une colonie milésienne. Les symboles du revers sont nombreux et fort variés. Environ 37 variantes distinctes peuvent être observées (abeille, épi, globule grappe, torche, posson, tête de pavot, pentagone, caducée, couronne, lézard, bucrane, amphore, étoile, massue, tête de bélier, rosase, faucille, ... et des associations de symboles.

L’historique - La vaste presqu'île que les anciens appelaient la Chersonèse de Thrace est aujourd'hui la presqu'île de Gallipoli. Très allongée du sud au nord, elle s'étend entre l'Hellespont (les Dardanelles) à l'est, et la mer de Thrace ou golfe de Saros (ou de Melas) à l'ouest. Elle forme comme un pont jeté entre l'Europe et l'Asie, de sorte que toutes les invations ou toutes les armées qui ne passaient pas par le Bosphore de Thrace, c'est à dire par Constantinople, passaient par la Chersonèse. Le passage ordinaire était entre Sestos sur la côte de Chersonèse et Abydos sur la côte asiatique. C'est là l'endroit où le détroit de l'Hellespont est le moins large, il n'y a que quatre kilomètre et dem.


Références : GC Sear 1602 var. / BMC 3 - page 184, N°17.

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Grèce Centrale - Confédération Béotienne - Ville de Thespies (?)

-338/-335 av. J.-C. - Argent - Ø 14,3 mm - 2,49 g - axe du revers à 12h - R1

Hémidrachme ou ¼ statère

1707

  Droit  Bouclier béotien,
Revers : Cratère (diota) avec ici comme symbole un foudre horizontal placé au dessus, légende BO / IΩ de part et d'autre.



La symbolique - Bien que l’origine de la représentation du bouclier échancré béotien ne soit pas totalement élucidé, ont peut rechercher du coté d’Athéna Itonia dont le temple, auprès de Coronée, était le lieu de réunion de la ligue béotienne. Ce sanctuaire contenait une statue en bronze de la déesse équipé d’un bouclier, œuvre d’Agoracrite, élève de Phidias.
Plus certainement il est préférable de se référer au bouclier échancré de l’Héraclès Thébain, le héros national qui, à partir du milieu du Ve siècle, parait souvent sur les monnaies de Thèbes. Il est donc logique d’admettre que les Thébains et par eux, tous les Béotiens, choisirent pour blason, l’attribut particulier de leur dieu national. De plus le galbe généreux du bouclier avait l’avantage de rappeler celui de la tortue éginéenne, type de la monnaie la plus répandue sur le marché même des villes de Béotie.
Le cratère du revers est celui de Dionysos, dieu également essentiellement thébain et ses légendes ont, comme celles d’Héraclès, pour principal théâtre la Béotie.

L’historique - A la suite de la victoire de Philippe II de Macédoine sur les Athéniens et les Thébains à Chéronée en 338. Thèbes est détruite par Alexandre en 335 et les anciennes villes rivales de Thèbes se constituent en confédération béotienne, sous le protectorat de Philippe. Ces villes qui adhèrent à la nouvelle ligue sont Orchomène, Platée, Thespies, Haliarte, Lébadée, Tanagre et sans doute d’autres encore.
Les bronzes au type commun du bouclier se distinguent au revers par le nom de chacune des villes confédérées. Par contre pour l’argent c’est la légende BO - IΩ (et parfois BOI) qui caractérise ces frappes fédératives. On ne saurait encore dire si le siège de la nouvelle ligue est dans la ville de Thespies ou dans celle de Orchomène et donc définir exactement le lieu de frappe. Toutefois il y a une forte probabilité pour Thespies en raison de la présence du croissant lunaire sur beaucoup d'exemplaires retrouvés, symbole typique de cette cité et très souvent rencontré sur son monnayage, les autres symboles étant l’arc, la massue, carquois, dauphin, grappe de raisin, foudre, situés sur le cratère (diota).


Références : GC Sear 2396 var. / BMC 8 - page 37, N°50 à 54 var.

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Grande Grèce / Sicile - Ville d’Agrigente (Akragas)

Vers -425/410 av. J.-C. - Ø 19,1mm - 7,57g - axe du revers à 8h - R1

HEXA de bronze

1700

  Droit  Aigle avec ses ailes déployées à dr., tenant dans ses griffes un poisson, qu'il attaque avec son bec, grénetis autour,
Revers : Crabe avec les deux points de la valeur de part et d'autre, dessous deux poissons tête bêche.

Existent à ce type des hémilitrons, des trias, des hexas et des oncias.


La ville d’Agrigente sur la côte sud de la Sicile, entre Phintias et Héraclée Minoa, se trouvait à une courte distance de la mer, au confluent de deux petits fleuves, l’Hypsas et l’Acragas. D’abort peuplé par les Sicanes, elle fut colonisée vers l’an 582 av. J.-C. par des Doriens venus de Géla, et aussi de Rhodes, la métropole de Géla.
La ville s'élevait sur une crête rocheuse derrière laquelle s'étendait des terres fertiles. Une opulente agriculture fut la raison de son bien être florissant, et Akragas devint à cette époque la ville la plus riche du monde grec.
Vers -570 s'établit la tyrannie de Phalaris, qui fut renversé en -549. Après la domination de la classe aristocratique, Théron devint, en 488, le maître de l'état. Sous cet homme exceptionnel, la domination d'Akragas se répandit jusqu'à la côte septentrionale de la Sicile. Son amitié avec Syracuse fut scellée par le mariage de sa fille Démarète avec Gélon.

L’aigle est l’emblème parlant de l’origine rhodienne de la ville (c'est l’oiseau de Zeus Atabyrios, le grand dieu rhodien) et et le crabe un jeu de mot entre le mot grec ”crabe” et le nom du fleuve au bord duquel elle est bâtie.


Références : BMC 2 - page 17, n°109 / Hoover HGCS 2 - 144

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Asie Mineure - La Troade - Ville de Birytis

Vers 300 av. JC - Ø 17mm - 6,36g - axe du revers à 12h - R

Bronze moyen

  1681

Très peu de renseignement sur cette ville de Birytis. 


Droit  Tête à g. de Cabire (Kabeiros) coiffée du pilos conique, 2 étoiles de part et d'autre,
Revers : Massue entourée de B - I / P - Y, le tout dans une couronne de laurier (olivier ?),.

Le pilos, πῖλος en Grec ancien qui signifie « feutre », était un couvre-chef commun dans la Grèce antique. Il était fait en feutre ou en cuir. Il ressemble au bonnet phrygien et comme lui, lors d'une cérémonie marquant l'affranchissement d'un esclave, son maître le coiffait du pilos symbole de sa liberté ....

Références : GC Sear 4056 / BMC 17, page 40, 1 et 2 / SNG Cop. 247

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Grande Grèce/Sicile - SYRACUSE

IV/III° S. av. JC - Ø 24mm - 7,43g - axe à 11h - R

Bronze moyen

1671 

Syracuse sur la cote orientale de la Sicile, au sud de Catane, est, après Naxos, la plus ancienne colonie grecque de l’île ; elle fut fondée en 734 par des Corinthiens, sous la conduite d’Archias, fils d’Euagétès, fuyant la tyrannie des Bacchiades. On connait peu l’histoire de Syracuse avant le Ve siècle. Le gouvernement est au main d’une oligarchie appelée les Géomores ou Gamores, descendants des premiers colons. Une révolution les expulse vers 486 et veut établir un régime démocratique. Gélon, tyran de Géla, qui venait, ainsi que son frère Hiéron, de s’illustrer par des victoires olympiques, embrasse la cause des Géomores exilés, les aide à la reconquête et finalement y impose sa domination. Il s’y installe même et favorise son développement. Son frère Hiéron lui succède de -478 à -467 av. J.-C. et cette époque voit Syracusse à l’apogée de sa richesse et de sa gloire artistique.
Agathocle est tyran puis roi de Syracuse de -304 à sa mort. Présenté par la plupart des sources antiques comme un tyran particulièrement cruel, n'hésitant pas à faire massacrer par ses troupes les habitants des cités désireuses d'échapper à son emprise, Agathocle est le seul tyran de Syracuse qui soit devenu roi de Sicile. Son ambition ne se limita d'ailleurs pas à cette île, mais avait une dimension méditerranéenne. Agathocle se positionna nettement comme un imitateur d'Alexandre le Grand en Occident, désireux de lutter contre les barbares — les Carthaginois dans son cas — au point d'entreprendre la première expédition militaire en Afrique du Nord, sur le territoire même de Carthage.
 


Droit  : ΣΩΤΕΙΡΑ - Tête d'Artémis Sotira à dr. avec boucle d'oreille et collier, un carquois derrière la nuque,
Revers : ΑΓΑΘΟΚΛΕΟΣ / ΒΑΣΙΛΕΟΣ de part et d'autre d'un foudre ailé.

Très joli portrait d'Artémis avec sa coiffure onduleuse ... et au revers le caractère énergique et belliqueux d'Agathocle avec le foudre ailé ....

Références : Sear 1200 / Pozzi Boutin 1328 / Calciati II-278,14 / BMC 2 - 422

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Grande Grèce/Sicile - CAMARINE

V° S. av. JC - Ø 13mm - 3,01g - axe frappe médaille - R1

Tetras (petit bronze)

1651

 

 

La Ville de Camarine fut fondée par une colonie de Syracusains vers 599 ou 595, sur la côte méridionale de la Sicile, à l'embouchure de l'Hipparis. Mais elle eut une existaence des plus précaires. S'étant revoltée contre sa métropole, elle fut détruite par les Syracusains dès 552. Rebatie en 495 et recolonisée par Hippocrate, tyran de Géla, Camarine fut de nouveau détruite par les Syracusains sous Gélon, en 485, puis rebatie de nouveau. 


Droit : tête de Gorgone "Méduse" de face grènetis autour,
Revers : Chouette debout à gauche tenant un lézard, légende à droite KAMA, trois points à l'exergue.

Monnayage intéressant, avec de nombreuses variantes de gravures de la tête de Gorgone méduse, chouette et l'ethnie KAMA à droite ou à gauche ...

Références : Sear 1062 / Calciati N°21 /  Voir SNG Ans. 1221ff

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 Grande Grèce/Afrique du Nord - COSSURA

V° S. av. JC - Ø 21,3mm - 7,45g - axe frappe médaille - R1

Bronze moyen

1632

L'île de COSSURA (actuellement l'île italienne de Pantelleria) à mi-distance si on trace une ligne droite entre Agrigente en Sicile et Hammamet en Tunisie.
Initialement occupée par une peuplade d'origine phénicienne elle fut sous influence cathaginoise puis passa aux Romains en 217 av. J.-C.


Droit : buste d'Isis à gauche, cour. par Niké debout à droite, en bas à gauche, étoile (non visible ici),
Revers : légende punique 'YRNM dans une couronne.

Monnayage intéressant, pas trop courant, deux (ou trois) autres types à tr

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