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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 21:06
Mythologie & Numismatique

 

La fréquentation d'un Forum de Numismatique "Monnaies de l'Antiquité de Frédéric Weber" : http://fredericweber.grafbb.com/index.forum et les messages postés par "Emblémiste", un des membres très actif et très pertinant de ce forum, m'a donné l'idée de vous faire partager son travail de recherche et les merveilles de savoir qu'il nous dispense au fil des semaines sur les légendes des temps antiques et qui pour certaines, nous parlent encore aujourd'hui. Merci encore "Emblémiste".
 

La légende de la Corne d’Abondance

 

  Les monnaies grecques, égyptiennes, séleucides, maurétaines, syriennes, républicaines, impériales et provinciales romaines ci-dessous portent sur leurs avers les têtes ou bustes à droite ou à gauche d’Athéna (Pallas, Minerve), Aphrodite (Vénus), Apollon (Phébée), Zeus (Jupiter) Ammon, Héra (Junon), Héraclès (Hercule) Alexandre II Zabinas, Ptolémée III Evergetes, Bérénice II, Arsinoé, Demetrius I Soter, Juba II, Arétas  IV et Shaqilat acollés, Obodas III seul ou superposé avec son épouse, Marc Antoine, Auguste, Eueteria (Abundantia) et Homonoia (Concordia) superposées, Tyché, Néron, Domitien, Faustine II, et les têtes des enfants Drusus et Tibère face à face sur des cornes d’abondance croisées, lion marchant à droite, autel, et corne d’abondance, et, sur les revers, des cornes d’abondance simples ou doubles, superposées ou croisées, en différents modèles.

 

 

Ionie / Lebedos - Tetradrachme d'argent - 150/140 av. J.-C.- 16,80g - Ø 32mm - au droit Tête d'Athena casquée à droite - au revers hibou entre deux cornes d'abondance dans une couronne d'olivier.

 

 

 

 

 

Royaume Ptolémaïque d'Egypte - Dodécadrachme d'argent - 246 / 221 av. J.-C. - 52,01g - Ø 34mm - au droit buste voilé  de Bérénice II, femme de Ptolémé III à droite - au revers corne d'abondance avec pendant, entre deux pileus, bonnets des Dioscures.

 

 

 

 

Royaume Indo-grec de Bactriane - Quadruple unité de Bronze - Téophile - env. 90 av. J.-C. - 7,80g - 21x20mm -  au droit buste d'Héraklès à droite, la massue à l'épaule - au revers corne d'abondance entre légende et monogramme.

 

 

 

 

Royaume Nabatéen - Bronze moyen - Areta IV - 9 av. J.-C / 40 ap. J.-C. - 4,03g - Ø 17mm - au droit bustes jumelés d'Aretas et de Shuqailah à droite - au revers deux cornes d'abondance avec légende en trois lignes.

 

 

 

 

 

 

 

Rép. Romaine - Denier d'argent de L. Sulla - 81 av. J.-C. - 3,96g - Ø 20mm - au droit tête diadèmée de venus à droite - au revers double corne d'abondance.

 

 

 

 

 

 

 

L'Empire Romain - Quadran de bronze - Auguste - 27 av. J.-C. / 14 ap. J.-C. - 3,20g - Ø 18mm - au droit corne d'abondance avec autour le noms des monnayeurs - au revers autel décoré avec légende autour.

 

 

 

  La corne d’abondance, (cornu copiae en latin), un symbole mythique de l’abondance, de la richesse, de la prospérité, de la fertilité et des aliments, date du 5e siècle av. J.-C., était l’attribut courant de quelques dieux, notamment de Ploutos, le dieu grec de l’abondance et de la prospérité, et de Déméter (Cérès), la déesse de l’agriculture, mais fut représentée aussi sur un nombre infini de monnaies antiques accompagnant les figures de différentes dieux, déesses, autres divinités, héros, personnifications ou allégories ou en combinaison avec autres symboles tels que le caducée, le gouvernail, le capricorne, l’orbe céleste etc. Parfois elle était présentée isolément, généralement aux revers, pleine de fleurs, fruits ou épis, comme sur la plupart des monnaies ci-dessus, représentations traitées exclusivement ici.
   Comme tous les mythes, celui de la création de la corne d’abondance a variété de versions.

  Selon la tradition la plus populaire, elle ornait le front de la chèvre Amalthée (corne d’Amalthée), qui nourrit Zeus dans son enfance (voir  La légende d’Adrastée, Ida, les Curètes, Amalthée et l’enfant Zeus (Jupiter)). Une autre tradition, la naïade Amalthée, du Mont Ida, aurait caché l’enfant Zeus dans les bois. Elle serait la propriétaire de ladite chèvre. Quand celle-ci, jouant avec l’enfant, rompit accidentellement une corne contre un arbre, Amalthée la recueillit, l’enveloppa avec des herbes et l’amena, pleine de fruits, aux lèvres de Zeus. Lorsque celui-ci devint le maître du ciel, il transforma et la chèvre et sa corne en la constellation du Capricorne. D’après une autre version, la naïade Amalthée simplement possédait une corne de taureau qui avait le pouvoir de fournir des aliments et boissons en abondance. Il y a encore une autre qui dit que c’était Zeus lui-même qui la dota de cette vertu, en récompense à la chèvre pour avoir perdu sa corne.

  Dans la légende sur Le dieu-fleuve Achéloos et Hercule, c'est encore une autre version de la création de la corne d’abondance d’après les Métamorphoses d’Ovide, IX, 1-97. Dans le combat entre Hercule et Achéloos se disputant la main de Déjanire, le dieu-fleuve, qui avait la capacité de se transformer en un grand serpent ou en taureau, se convertit d’abord en serpent, ensuite en taureau. Hercule le battit et lui arracha une corne. Les Naïades, filles d’Achéloos, la recueillirent et la remplirent de fruits, qu’elles offrirent en cadeau à Hercule.

  Cette victoire d'Hercule sur Achéloos est interprétée comme la découverte du moyen d'empêcher les inondations causées par le fleuve et rendre fertile un pays qui avant était détruit par elles.
 
La légende de l'enlèvement d'Europa

    Cette légende est l'une des plus représentées de la mythologie gréco-romaine sur les monnaies antiques dans des formes les plus variées, comme on peut le voir dans cette sélection.



     Il s'agit d'ailleurs d'un des mythes le mieux connus.
    D'après Ovide (Métamorphoses, livre II, 833-875), Jupiter, amoureux d'Europa, fille d'Agénor, roi de Phénice, se transforma en taureau et enleva la pauvre pucelle effrayée sur son dos, à nage, jusqu'à l'île de Crete, où il réprit sa première forme et accompli son désir.
    De l'union de Jupiter et Europa naquirent Minos et Rhadamanthe, qui furent nommés juges de l'Enfer
Selon l'interprétation historique de cette fable, quelques habitants de l'île de Candie (Crete) amenèrent Europa sur un bâteau dont la proue était ornée d'une tête de taureau, et la présentèrent a son roi, qui était un homme très libidineux.
Sur l'ensemble des monnaies montrées sur CoinArchives, on perçoit que les représentations les plus fréquentes de ce mythe sur les monnaies étaient celle du taureau enlevant Europa qui tient son voile au vent entre ses mains au dessus de sa tête(d'ailleurs l'image la plus courante dans les arts plastiques et la littérature) et celle d'Europa entre les rameaux d'un platane en train d'être attaquée par Jupiter sous la forme d'un aigle qui déchire son voile.
    Ces scènes sont d'habitude combinées, sur la face opposée, avec l'image d'un taureau, la tête de Jupiter ou celle d'Europa.

La légende de l'Hydre de Lerne

     La monnaie ci-dessus, d'Apollonia, Macédoine, ou de Lamia, Thessalie, porte sur l'avers la tête de Perséphone (Proserpine) à droite, et, sur le revers, une hydre à gauche.
    D'après la fiche de Coin Archives, cette rare émission a été attribuée traditionnellement à Lamia, en Thessalie, à cause du revers du type hydre, trouvé sur le plus ancien argent de cette ville. Aucun des exemples publiés présente une nette indication ethnique. Cependant, deux exemples d'une collection privée auraient une inscription ethnique visible suffisante à confirmer que la ville d'émission s'appelait Apollonia. Comme tous les exemples avec un lieu de trouvaille connu ont été trouvés en Macédoine, il serait à peu près certain qu'ils furent émis par une des trois Apollonias de Macédoine. Pour le moment, il y aurait encore très insuffisante évidence pour attribuer ces monnaies à une de ces villes en particulier.
     Il y a un grand nombre de monnaies antiques dont les revers représentent le combat entre Hercule et l'Hydre de Lerne, le second des douze principaux célèbres travaux de ce héros. Celle ci-dessus constitue un rare exemple où cette bête mythique apparaît tout seule, raison par laquelle je la mets dans cette série.
D'après la mythologie grecque, l'Hydre de Lerne fut un monstre né de Typhon et d'Echidna et élevé par Héra (Junon).
Lerne se trouve près de la mer, à quelque distance de la cité d'Argos. A l'ouest se dresse le mont Pontinos, avec son bois de platanes sacrés. Chaque année, des rites nocturnes et secrets se tenaient à Lerne en l'honneur de Dionysos qui était descendu au Tartare à cet endroit pour aller chercher Sémélé, et, non loin de là, étaient célébrés les Mystères de Démèter Lernéenne, dans une enceinte qui marquait l'emplacement où Hadès et Perséphone descendirent, eux aussi, au Tartare.
     Cette région fertile à la fois et sacrée vivait dans la terreur de l'Hydre, dont le repaire se trouvait sous un platane à la septuple source d'Amymoné et du lac de Lerne, en Argolide (approximativement face à Nauplie) et qui hantait les marais sans fond de Lerne et le lac Alcyonien qui se trouvait dans le voisinage. Ces marais furent le tombeau de bien des voyageurs imprudents.
     L'Hydre était décrite comme un serpent d'eau gigantesque à corps de chien ou de dragon, possédant entre cinq et mille têtes, dont la tête centrale, faite en partie d'or, était la " tête intelligente " qui dirigeait le corps et était immortelle. Chaque fois qu'un vaillant chevalier coupait une d'elles, deux nouvelles têtes poussaient. L'haleine soufflée par les multiples gueules exhalait un poison létal, même durant le sommeil de l'animal. Le monstre ravageait le bétail et saccageait les récoltes.
     Héraclès (Hercule), avec l'aide de son fidèle serviteur Iolaos, coupa les têtes de l'Hydre, en cautérisa les blessures avec des torches pour les empêcher de se reproduire, et enterra celle immortelle sous un grand rocher. En plus, il imbiba ses flèches avec la bile du monstre et les blessures qu'elles infligeaient devinrent incurables. Il écrasa aussi de son talon un énorme crabe qui était venu en aide de l'Hydre. Tant celle-ci comme le crabe furent placés dans le ciel par Héra formant les constellations Hydra et Cancer.
    L'origine de ce mythe a reçu les suivantes différentes interprétations :
 - Héraclès devait assécher le marais de Lerne. Les sources qui alimentaient le marais filtraient le sol en permanence et rendaient vains ses efforts. Le marais fut ainsi comparé à l'hydre, et les sources aux têtes renaissantes.
 - Pausanias admettait qu'il existait une hydre beaucoup plus grande que d'ordinaire avec un venin puissant, mais d'après lui, c'est Pisandre de Caminos qui exagéra la description de l'Hydre, afin de la faire paraître plus terrible et de donner plus de force à ses vers.
 - Les cités environnantes de Mycènes étaient soumises à Eurysthée, sauf une : Lerne, gouvernée par un roi du même nom de la ville. La seconde tâche d'Héraclès consista à soumettre cette ville et à détruire une citadelle nommée " Hydre ", gardée jour et nuit par cinquante archers postés au sommet d'une tour. La tour fut assaillie et, à chaque fois qu'un archer était abattu, deux autres venaient le remplacer. Le roi Lerne fit appel à l'armée d'un mercenaire carien nommé Crabe dans le but de renforcer ses lignes. Héraclès fit de même avec l'aide de Iolaos, venu avec des renforts thébains. La tour fut incendiée et l'armée de Lerne anéantie.
 
La légende des Pénates

    Les monnaies républicaines romaines ci-dessous portent sur leurs avers soit la tête janiforme des Pénates, soit les deux têtes superposées des dieux Pénates à droite ou à gauche, et, sur les revers, soit l’incuse des têtes superposées de l’avers, soit deux hommes debout vis-à-vis, chacun tenant une lance et pointant d’une main un cochon gisant entre eux (scène de prise de serment), soit Jupiter debout tenant un sceptre et le foudre, sur un quadrige courant à droite conduit par la Victoire, soit une galère, soit Hercule nu marchant à droite, tenant la massue dans  sa main droite et un trophée dans la main gauche, et, finalement, une scène de prise de serment d’Enée comme roi romain debout à droite en tenue militaire, tenant dans sa main gauche une lance pointant en bas, et, devant lui, le roi Latinus demi nu debout à gauche, tenant une lance dans sa main gauche, les deux pointant avec une épée un cochon porté par un garçon (Camillus) agenouillé entre eux.
 
 

   Les Pénates étaient des divinités étrusques puis romaines. Selon la légende, les Pénates originels proviendraient de Troie. D’après l’Enéide de Virgile, II, 705-720, c'est Enée qui, en s'enfuyant avec son père Anchise sur le dos et son fils Iule à la main, les aurait emportés en Italie. Cette scène fut représentée sur des nombreuses monnaies romaines.

Dans les vers du poète, 718-720 : « Toi, o père, prends dans ta main les objets sacrés et les pénates de la patrie ; il ne m’est pas permit, sorti d’une si grande guerre et d’un carnage récent, les toucher, avant que je ne me baigne dans l’eau courante. »

   Les Pénates furent installés dans un sanctuaire à Lavinium, lequel devint le centre de leur culte, avec les Lares qui les accompagnaient. À Troie, ils avaient, semble-t-il, le même rôle que celui qui leur fut dévolu à Rome. Ils étaient chargés de la garde du foyer et plus particulièrement des biens et du garde-manger.

   Les familles se choisissaient librement leurs Pénates, parmi les grands dieux ou les grands hommes déifiés (généralement au nombre de deux, l'un pour la nourriture, l'autre pour la boisson). Ces dieux, qu'il importe de ne pas confondre avec les dieux Lares, se transmettaient comme un héritage, de père en fils. Dans chaque habitation, on leur réservait une place, au moins un réduit, souvent un autel et parfois un sanctuaire (nommé laraire).
 
La légende des Harpies
 
Il y a des monnaies grecques et celtes des Balkans qui présentent l'image d'une Harpie :








MYSIE, Kyzikos, entre 550-500 BC. 2.65 g.
Harpie à gauche tenant un poisson, marque de banquier /
Quatre carrés creux.









Imitation par un royaume indéterm
iné au sud de la Palestine d'une Drachme d'argent, 3.32g. La tête d'Athéna à droite / oiseau harpie (ou un Ba égyptien ?) se tenant vers la droite.








Celtes des Balkans (les BoïÏ de Bôheme) 1 s. av. J.-C.
Hexadrachme d'argent
16.90g. Tête à gauche ? / Harpies à droite tête humaine à gauche légende coté droit Fariari x.


Selon la légende, qui est raconté, avec des variantes par plusieurs écrivains et poètes de l'Antiquité (Homère, Virgile qui les assimila aux Furies et Ovide), les Harpies étaient des monstres qui avaient un visage et la poitrine de vieilles femmes très laides, un corps de vautour, des griffes aux mains et aux pieds et des oreilles d'ours. Elles habitaient les îles Strophades, en la mer Ionienne.
Elles étaient trois soeurs et s'appelaient Aellô ou Nicothoé, Ocypétès et Célaeno (Homère ajouta Podargé) et étaient filles de Thaumas, fils de la Gaia (la Terre) et d'Électre, fille d'Oceanus (l'Océan).
Jupiter et Junon s'en servait contre ceux qu'ils voulaient punir, parce qu'elles répandaient une odeur repoussante qu'infectait les aliments qu'elles touchaient, les rendant immangeables et causant ainsi des famines.
 
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